Patrimoine bâti et naturel de la commune
Patrimoine Bâti
La Mairie
A la fin du XIXe siècle, en raison de la vétusté et de l'exiguïté des locaux communaux, le Maire et le Conseil Municipal de l'époque décident de construire la Mairie-Ecole d'Etaules, comprenant une école pour 80 filles, une école pour 96 garçons, un logement pour les maîtres et bien sûr la mairie.
Nous avons fêté comme il se doit ses 100 ans en 2003. Belle dame, elle a su se moderniser sans perdre de sa majesté !
Le Temple
Construit entre 1859 et 1864, le temple avait été réclamé par la population locale qui sur 1000 habitants en 1857 comptait 450 protestants. Cette démarche fut facilitée par deux fidèles qui firent don du terrain nécessaire à l'édification du temple.
Le temple possède une porte à tympan ornée d'une bible ouverte où l'on peut lire « si le fils vous affranchit, vous serez véritablement libre ».
Site internet : Eglise Protestante
L'Eglise
Peu avant l'an mil, des marins en perdition au large de la Coubre cherchent désespérément une issue de salut. Ils vont la trouver au fond d'un golfe voisin, le Golfe de Barbareu, sur les rives d'une île qu'ils appelleront l'île de Paradis. Pour remercier le ciel ils y édifièrent une chapelle, Notre Dame de Paradis (ou Notre Dame de l'Isle).
L'église « Notre-dame de L'Isle » et son prieuré dépendant de Cluny deviennent un lieu de pèlerinage très fréquenté. Endommagée pendant les guerres de Religion, puis restaurée l'église sera ravagée par un incendie au XVIIIe siècle. En 1722, Jacques Easme de la Croix fait transporter à Etaules, avec la permission du Roi louis XV, des pierres de l'église en ruine dont une partie servira, grâce à une subvention du Roi, à rebâtir l'église actuelle.
A voir :
- les vitraux modernes mis en place après les bombardements de 1945 (en 1963) et œuvre du maître verrier Henri GUÉRIN
- vitrail à l'entrée de l'église issu de l'ancien « couvent »
- œuvres représentatives de l'art saintongeais :
- la chaire en chêne sculptée
- le tableau de l'Annonciation (1957-58, Huile sur Toile, Louis Berthommé Saint-André)
La Granderie
Domaine du XVIIIe siècle, il fut la propriété d'Ambroise des Brosses, marié à une demoiselle Gabiou. Il passera ensuite dans cette famille qui a compté trois générations successives de maires d'Etaules.
Léguée en 1892 elle deviendra la propriété de la paroisse protestante et fut utilisée comme presbytère puis elle fut pendant de nombreuses années une maison familiale de vacances.
Géré par la Fondation des Diaconesses de Reuilly ce site comprend désormais sur une partie des logements à loyers modérés regroupant personnes agées non dépendantes et plus jeunes, et sur l'autre partie du site ce sont des demandeurs d'asile qui sont accueillis.
La retraite Darcy Brun
Construite au XVIIIe siècle sur le domaine de Vaulx, lieu stratégique de la presqu'île d'Arvert, elle devient au début du XIXe siècle la propriété de la famille Darcy. En 1898, le docteur Jean Darcy lègue ses biens à l'Institution des Diaconesses des Eglises Evangéliques de France, à charge à la communauté de fonder dans sa propriété du Maine-de-Vaulx « un asile pour vieillards protestants de l'un ou l'autre sexe ». Il faut attendre 1920 pour que soient réalisés les premiers aménagements.
C'est après-guerre, dans les années 50, que la Biscuiterie Brun fera un don important pour réaliser les travaux nécessaires au fonctionnement de la Maison. Ce don était accompagné de deux clauses : la 1re que la maison s'appelle DARCY-BRUN, la seconde d'accepter dans ses murs des résidents catholiques. Les deux clauses furent acceptées.
Ainsi cette maison put prendre son essor et accueille aujourd'hui 95 résidents dans 7 unités dont une unité protégée.
En 2011 est créée la plate-forme gérontologique qui regroupe un service d'aide et d'accompagnement à domicile (SAAD), un service de soins infirmiers à domicile (SSIAD) en direction des personnes âgées et handicapées et un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Ce dispositif est complété par un service d’accueil de jour.
Patrimoine naturel
Les deux grands types de paysages de notre commune sont les témoins en mouvement des activités économiques les façonnant et sont une des spécificités d'Etaules. Découvrez, entre marais salé et marais doux, les multiples facettes de notre commune...
Téléchargement : la présentation du pineau et des huitres publiée dans le magazine de la commune n°49
Ostréiculture : le marais ostréicole, le marais salé
Aujourd'hui la commune compte 25 établissements ostréicoles répartis sur près de 100 ha de claires (bassin d'affinage de l'huître) produisant fine de claire, spéciale de claire ou encore pousse en claire, autant de spécialités d'huîtres Marennes-Oléron.
Lien : Les Ostréiculteurs dans la commune
Les huîtres Marennes-Oléron :
Depuis la fin des années quarante la commune dispose de trois accès à la Seudre : les ports d'Orivol, des Grandes Roches et des Bregauds soit 114 appontements (plaisanciers et ostréiculteurs confondus) et des cales permettant chargement et déchargement des chalands (barge à fond plat).
Lien : Huîtres Marennes Oléron
Le marais doux
- Géographie : entouré d'un cordon dunaire à l'ouest et de terres hautes à l'Est
- Superficie totale du bassin versant : 5700 hectares sur 10 communes
- Superficie totale du marais doux : 1586 hectares (850 hectares sur Etaules)
- Répartition des précipitations : 75 % bassin versant, 25 % marais doux
- Répartition des activités : 75 % d'élevage, 25 % de culture céréalière
A Etaules :
Les agriculteurs étaulais façonnent par leur travail les paysages vivants du marais doux. Lors de vos promenades vous croiserez peut être les vignes dominant le marais : amateurs de pineau ou de vin rosé arrêtez-vous, leurs producteurs ne sont pas loin !
Historique du marais doux :
Au XIIIe siècle le marais doux est situé au lieu dit le Golfe de Barbareu (en référence à cette zone occupée par la mer quelques 3 siècles avant).
C'est à cette époque que remonte le premier système avéré d'assainissement, correspondant à un canal creusé dans le sable qui par écoulement gravitaire allait se jeter dans la baie de Bonne Anse. Ce système loin d'être idéal favorisait, à cause de la stagnation des eaux, le développement de graves épizooties dont la malaria.
Au XVe siècle, sous François 1er, un canal fut creusé dans le calcaire, solution plus efficace quant à l'écoulement gravitaire. Ce système restait pourtant bien imparfait.
En 1824, une ordonnance de Charles X mettra de l'ordre dans la réglementation. On assistera alors à la création de syndicats composés des utilisateurs du marais, d'éleveurs et de maraîchers qui vont régir le fonctionnement de leur domaine. Il faudra attendre 1966 pour que soit réalisée la 1ère station de pompage située à Chalézac sur un canal créé à l'époque de François 1er. Cette station constituée de trois élévateurs permet l'évacuation, à plein régime, de 6 000 litres d'eau par seconde.
Ce flot est rejeté comme sous François 1er vers la Poterie à Chaillevette où une « paresseuse », écluse ne fonctionnant que dans un sens, empêche l'eau salée de remonter dans le marais.
Téléchargement : la présentation du marais publiée dans le magazine de la commune n°41